Comprendre de l’intérieur

Journaliste et critique d’art, Marie-Laure Desjardins a travaillé 20 ans en presse quotidien. Depuis 2009, elle dirige ArstHebdoMédias, site d’information consacré à l’art contemporain (artshebdomedias.com). Spécialiste des pratiques artistiques à l’intersection de l’art et de la technologie, elle a fondé la revue scientifique en ligne ASTASA (astasa.org) avec Cécile Croce, co-directrice du MICA (Université Bordeaux Montaigne). Docteure en Sciences de l’art, elle est membre associée au MICA (axe ADS), et chargée d’enseignement à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Que ce soit comme critique d’art, enseignante, conférencière ou commissaire d’exposition, elle s’attache à mettre en évidence la transversalité des savoirs, l’inscription des pratiques artistiques contemporaines dans le fil de l’histoire de l’art et développe une approche de l’art prenant en compte l’apport des autres sciences, notamment la sociologie et les neurosciences. Depuis 2023, elle organise également les Conversations sous l’arbre, rencontres transdisciplinaires, pour le Domaine de Chaumont-sur-Loire.

Légende : En route pour Documenta ! ©Photo SD

« Même si je suis devenue une professionnelle hybride, mon métier premier est journaliste. C’est plus qu’un métier. C’est un état d’esprit, un engagement, une curiosité des autres et de leurs destinées. Il ne s’agit pas d’un habit que l’on revêt le matin en partant travailler et que l’on quitte en rentrant chez soi. C’est comme une peau, une zone de contact et d’échanges, un état permanent. Etre journaliste, c’est remplir une mission d’information. Il faut chercher, écouter, voir, analyser, sentir. Il n’existe qu’une seule déontologie mais de nombreux types de journalisme. Pour ma part, j’ai choisi d’exercer dans le domaine de l’art, de témoigner de la création contemporaine et à travers elle des préoccupations, des soubresauts, des espérances, des négligences, des épouvantes, aussi, de notre monde. J’ai toujours privilégié la rencontre avec les artistes et la découverte des œuvres en face-à-face. Faire l’expérience de… est une préoccupation centrale. C’est là-dessus que repose ma pensée. Journalistique comme universitaire. J’aime comprendre de l’intérieur. »